Trading ou le mythe du gain facile

in #trading4 years ago (edited)

Le phénomène gagne du terrain. Nombreux font des placements financiers dans des structures qui « tradent » notre argent avec la promesse d’un retour sur investissement parfois mirobolant. Nous nous sommes intéressés à cette figure de cas à l’un de ses lève-tôt, accroché à son ordinateur. Dans cet article, nous livrons le point de vue d’un trader togolais, qui de plus, apporte des précisions méticuleuses sur la réalité derrière le trading.

Ghislain AWAGA, PDG de Global Trade Corporation s’exprime.

148681311_247768483610224_3248636696778526215_o.jpg

Le trading était mon premier combat. Mon objectif ; démocratiser sa notion et permettre à plus d’un de considérer ce secteur comme une activité surtout légale, et son adoption comme un facteur de développement du Togo. Ce combat est en partie gagné, mais malheureusement, beaucoup ouvrent leurs yeux sur ce monde et surévaluent le marché. En soi, le trading est plus ou moins risqué. Nous investissons de l’argent sur les marchés financiers où vous pouvez à la fois perdre et gagner. Évoquer la bourse ou le trading en globalité, c’est aussi acheter des devises comme le dollar ou l’euro à un faible coût, spéculer sur les fondamentaux économiques puis s’attendre à une appréciation de ces devises dans le but de les vendre et tirer profit. Le trading échappe à une quête du gain facile, une escroquerie montée de toutes pièces ou du moins une activité à fort taux de rendement. De nos jours, des pratiques afférentes au trading donnent une image mitigée et dépréciée au regard d’une majorité. Mais certains y voient une activité porteuse ouvrant l’accès à l’autonomie financière.

40%, 50% voire 100%, des taux qui font rêver

Plusieurs entreprises de trading naissent, avec pour certaines des objectifs mêlant une ambition personnelle et un suivisme. Mais ne nous méprenons guère. Le marché du Forex à lui tout seul engage l’intervention de millions d’acteurs. C’est un marché mondial où le plus futé et le mieux informé récolte massivement de l’argent. Autant il y a de paires de devises, autant il existe des informations à prendre au sérieux pour une meilleure appréhension du marché. De mon point de vue, il n’existe de trader disposant des réelles aptitudes et compétences réunies pour s’avouer extrêmement rentable avec un rendement extrêmement constant ou progressif dans la gestion d’actifs. Notons qu’il existe une partie du Trading purement théorique classique, bon marché et accessible dans les livres (notion de support de résistance, les indicateurs techniques). La face immergée de l’iceberg est profonde et relève du professionnalisme. Un pays comme la France délivre une formation diplômante en trading pro. La clé pour réussir en trading : Concilier l’aspect classique et professionnel. Se former et s’informer.

Au travers des investigations faites sur le terrain face au manque criard d’éducation financière, des yeux se sont ouverts, mais parfois sous le mauvais angle. Ils sont légions, ces togolais, à investir, non pas dans l’entreprise, ni les compétences des responsables de société encore moins dans la vision du porteur d’entrepris, mais dans le taux. Les marchés financiers ne sont en rien la résultante d’une facilité. Georges Soros, décrié comme l’un des meilleurs investisseurs en Forex réalisa l’une de ses meilleures performances sur du Brexit, en injectant 12 milliards pour un retour de 1 milliard. Il lui a fallu du temps, des compétences et une meilleure organisation dans la gestion des fonds. Les gains sont corrélés aux risques encourus. Gagner 50% ne peut se poursuivre continuellement sur le long terme. Des jours marqués par la perte surviendront. Mais promettre un taux constant de 50, 40 voire 100% sur du court terme, et encore dans la continuité relève du ponzi. Ces sociétés à la base de ces taux devraient disposer d’une réserve financière forte et un cadre intéressant, ce qui n’est pas le cas d’après le constat. La base est cependant faussée. L’objectif de ces sociétés est avant toute chose la fidélisation de la clientèle. Avec le temps, elles espèrent diminuer le taux. Or, les passifs sont déjà occasionnés. L’entreprise contracte des dettes en signant des contrats avec les investisseurs. La cupidité incite l’humain à courir derrière le gain facile, mais c’est sans oublier les situations où les contrats ne vaudront absolument rien.

Le rapport de confiance

Ces entreprises de trading ont obligation de montrer aux clients le bon et le mauvais côté de la chose. À un individu lambda qui apporte 30.000 francs CFA, il ignore les tenants et les aboutissants. Seule les promesses de rémunération l’intéressent. La grogne survient une fois cette promesse n’est plus à même d’être tenue.

Je ne peux me prévaloir d’une fortune chiffrée, encore moins les exposer sur les réseaux sociaux. Jusqu’à preuve du contraire, mes entreprises ne m’ont encore pas rendu riche, si ce n’est le trading. Ceci, grâce à la confiance gagnée auprès des clients à qui j’ai formulé des offres raisonnables. Je n’ai rien contre les taux, même s’ils sont irréalistes, mais agissons de sorte à soustraire notre avenir dans les griffes du danger. Faisons du mieux à militer pour les causes sociales. Vous aidez les familles qui vous remettent leur argent. Promettez ce qui est réellement à la hauteur de vos accomplissements. Aux investisseurs, arrêtez de penser uniquement TAUX. Dans l’éducation financière, on n’investit jamais de l’argent qu’on ne peut pas se permettre de perdre.

Global Trade Corporation est conscient des paramètres tant endogènes qu’exogènes qui influent sur ses activités, et avec les réels enjeux. Des retards de paiement s’observent, liés aux secousses. Mais nous nous adaptons au quotidien, l’entreprise étant une entité morale avec une culture propre à elle. Les plus gros perdants restent les investisseurs une fois qu’une entreprise ferme ses portes. Nous optimisons une bonne politique de communication avec la clientèle, dans un climat de cohérence. Pour une société de gestion d’actifs, expliquer qu’il peut avoir des cessations ou retards de paiement est fondamental. La garantie de la pérennité d’une entreprise augmente le niveau de confiance, même en période de vache maigre. Confiez-vous à ces entreprises et cernez les difficultés qu’elles peuvent rencontrer dans l’exercice social dû.

Pour ou contre la réglementation ?

Il y a ce réel besoin de réglementation du secteur. Certes, l’exercice du trading ne peut être interdit, puisqu’en soit, il n’est pas illégal. L’appel à l’épargne publique est le problème à la base. La culture et la notion de ce secteur commence peu à peu par s’intégrer à nos modes de vie quotidienne. Les politiques devraient pour ma part analyser l’impact et les conséquences sous-jacentes du trading. La règlementation relève de la politique monétaire de chaque pays et son climat des affaires.

Un mot à l’endroit de la communauté des traders ?

Beaucoup diront que j’essaie de mettre les batons dans leurs roues. Mais je ne peux que me montrer impartial. Il m’est arrivé de tenter de jeter l’éponge. Mais le rappel de ma vision et des promesses personnelles m’obligent à lutter non pas contre les autres, mais une lutte d’adaptation assortie d’abnégation. La performance d’une journée ou d’un mois ne fait pas un bon trader prêt à gérer des portefeuilles sur une longue durée. Apprenons sans cesse. Il n’y a malheureusement pas d’entreprise locale qui ait existé de par le passé, avec un business model que nous pouvons tous suivre. L’innovation est le seul maitre du terrain.

Ma vision pour 2021 est d’implanter des entreprises de qualité qui porteront haut le flambeau togolais dans la sous-région et pourquoi pas dans l’Afrique.

Sort:  

Pour tirer le meilleur parti du jeu, vous devez jouer sur la meilleure plateforme possible et c'est pourquoi le système https://gamblingking.fr est si utile. Je pense que c'est une combinaison unique de services de haute qualité, de tonnes de jeux et de bonus intéressants.