VIGNETTES: "She was meeting her often" 1/15

in #story7 years ago (edited)

She was meeting her often

She was meeting her often, sometimes even daily. It seemed she had never had a bath, well, maybe when she was only a child. How did she look like back than? Did she have parents, brothers, sisters? When did she become homeless and why? Some of these questions would always run through her mind. Somehow, she was feeling sorry for her... Where does she sleep? How does she make throughout the winter without socs, sometimes even barefoot?

She seemed to be healthy.

She was seeing her often eating a half-moldy bread so delightedly, bread she recently found in the nearest garbage, occupied by exploring its content. She haven't seen anything around her.
Next time she carried a huge bag on her back, overfilled with different stuff, all coming from the trash can, her golden mine. Sometimes her face, hair, hands and nails were so dirty, like she just came out of from the chimney! It happened also that she was in hurry, almost like she had some important job to do, always with the full bag of course.

She was pushing a little trolley, fulfilled with little treasures, only known to her. She needed things that everyone else was throwing away.

Once she saw her baldheaded. It must be because of the head-lice, she thought. Then she noticed that she had scabs on the face and hands, and she was looking worse than usual.
On Sundays, on her way to church, she was meeting her sitting on the street, begging. She used to say: “Give me five bucks. Give me ten bucks. “

Inspired by the true story, it will continue …

***

Je La Croisait Souvent 

Je la croisais souvent, voire tous les  jours. Il me semblait qu’elle ne s’était jamais lavée, peut-être quand  elle était enfant… A quoi ressemblait-elle à cette époque ? Avait-elle  des parents, des frères, des sœurs ? Depuis quand etait-elle SDF et  pourquoi ? Parfois, chacune de ces questions me traversait l’esprit.  J’avais pitié de cette femme… Où dormait-elle ? Comment pouvait-elle  supporter l’hiver sans chaussettes, voire pieds nus? Pourtant, elle me  semblait en bonne santé. 

Je la rencontrais souvent, qui mastiquait  avec appetit du pain moisi sorti des poubelles, emportée par son  exploration de leurs contenus. Dans ces moments-là, elle ne prêtait  aucune attention à ce qui l’entourait. 

Une autre fois, elle portait sur ses épaules  un énorme sac de jute rempli de bric-à-brac, récupéré dans les  poubelles, sa Mine aux trésors. Quelquefois son visage, ses cheveux, ses  mains, ses ongles étaient tellement noirs qu’on aurait cru qu’elle  s’était gllissée dans une cheminée. Elle filait d’un pas pressant vers  des affaires importantes, avec son sac rempli de bazar. 

Elle poussait aussi un caddie, débordant de  choses qui lui semblaient importantes. Elle avait besoin de ce que les  autres jetaient… 

Un jour je l’ai rencontré la tête totalement  rasée. Je me suis dit : « c’est à cause des pous ». Mais je me suis  aperçue qu’elle avait des croûtes sur le visage et les mains. Son état  ne s’améliorait pas. 

Lorsque j’allais à la messe le dimanche, je  la croisais assise sur le trottoir qui mendiait. Elle avait l’habitude  de dire : « Donne moi 5 dinars, donne moi 10 dinars. » 

Inspiré de faits et personnages réels, à suivre…