Tamburello et moi
Nous sommes un 1er mai
Ma mère, comme à son habitude par un dimanche matin, est assise devant le téléviseur. Devant elle se dessine la République de Saint-Marin (dans les faits, il s’agit de l’Italie, mais là n’est pas le sujet).
De ses yeux, elle suit une bagnole bleu marin aux couleurs d’un cigarettier populaire. À bord, son brésilien préféré est à gérer les premiers tours d’un grand prix qui passera à l’histoire.
Bien loin d’un triomphe, Magic ira rejoindre dans quelques minutes le funèbre contingent de la fin de semaine.
J’ai 3 ans à l’époque. En date de 2019, je ne sais toujours pas quel était mon rôle dans ce petit salon du village de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Dans tous les cas, il est certain que ce tragique accident allait marquer ma vie.
Ce n'est pas que Tamburello allait me donner le mal de coeur du sport auto. C’est plutôt qu’en ce printemps 94, ce qui aurait pu demeurer une activité entre mère et fils c’est transformé en passion solitaire : celui du monde des monoplaces et, en particularité, de la F1.
La nostalgie
Suis-je amer de ce moment? Certainement!
J’aurais préféré continuer à partager mes dimanches matin (et pas juste mes samedis après-midi) avec ma maman. Mais cette dernière, nostalgique des années Senna, n’a plus jamais ressenti l’envie de suivre les courses. Ni Jacques. Ni le câble. Ni son fils. Personne n’a pu la faire à nouveau vibrer aux sons de 24 v12 attendant la disparition des feux rouges.
Bref, vous savez maintenant l’histoire se cachant en arrière des épisodes de gaming que je mets en ligne ici même depuis fort longtemps. Je cherche une certaine vengeance de la Vie.
En espérant que cela puisse vous plaire.
Merci de nous partager ce début de passion ! Les raisons qui font de nous qui nous sommes (et ce que l'on aime) sont souvent très profondes !
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