histoire de la palestine

in #pal7 years ago

L’histoire de la Palestine retrace les événements de cette région historique et géographique du Proche-Orient située entre la mer Méditerranée et le désert à l'est du Jourdain et au nord du Sinaï1.

La zone n'est pas clairement définie. Elle est centrée sur les régions de la Galilée, de la Samarie et de la Judée. Ses limites sont au nord la Phénicie et le mont Liban et au sud la Philistie et l'Idumée. À l'époque des croisades, le Pérée au nord-est de la mer Morte, la Batanée et la Décapole au-delà du Jourdain y étaient attachés. La région de Palestine correspond aux territoires aujourd'hui situés à l'ouest du Jourdain et inclut l'État d'Israël, les territoires palestiniens occupés, une partie du royaume de Jordanie, le Liban du Sud et le plateau du Golan1,2.

Charnière entre la vallée du Nil et la « terre entre les fleuves » (Mésopotamie), la région de la Palestine est habitée depuis des millénaires et a connu la présence et le brassage de nombreux peuples et la domination de nombreux empires : Cananéens, Hébreux, Assyriens, Perses, Grecs, Romains, Byzantins, Arabes, Croisés, Ottomans et Britanniques.

La région est le théâtre principal des conflits israélo-arabe et israélo-palestinien. Elle a connu plus de onze guerres ou insurrections civiles majeures : la guerre israélo-arabe (1948-1949), la crise du canal de Suez (1956), la guerre des Six Jours (1967), la guerre du Kippour (1973), la guerre du Liban (1982), la première intifada (1988), la seconde intifada (2000-2005), le conflit israélo-libanais de 2006, la guerre de Gaza de 2008-2009, celle de 2012 et celle de juillet-août 2014.
Les plus anciens vestiges d'Hominidés en Palestine ont été trouvés sur le site archéologique d'Ubeidiya, à quelque 3 km au sud du lac de Tibériade, dans la vallée du rift du Jourdain, fouillé en 1960 par Moshe Stekelis (en) puis Ofer Bar-Yosef et Naama Goren-Inbar (he). Ils remontent au Paléolithique inférieur (Pléistocène), soit à plus d'un million d'années. Le site a fourni des outils caractéristiques de l'industrie lithique de l'Acheuléen constituant des traces des premières migrations (en) de l’Homo erectus hors d'Afrique3,4.

Les vestiges du site préhistorique du Pont des Filles de Jacob (Gesher Bnot Ya'aqov), entre la Haute (en) Galilée et le plateau du Golan, datés de 790 000 ans, pourraient bien représenter [Domestication du feu|la plus ancienne utilisation du feu documentée]]5. Également étudié par Moshe Stekelis en 1960, il a révélé la présence d'une quantité importante de hachereaux et l'utilisation du basalte comme matière première6.

D'autres fossiles découverts ont un âge estimé à environ 300 000 ans. La fréquentation des grottes par l'homme semble commencer à l'acheuléen supérieur.

En janvier 2018 est annoncée la découverte en Israël du plus ancien Homo sapiens hors d’Afrique qui serait vieux de 180 000 ans7.

Le fossile de l'« Homme de Galilée », du type Homo heidelbergensis, découvert en 1925 dans la grotte de Mugharet el-Zuttiyeh au-dessus du Wadi Amud par Francis Turville-Petre, date d'environ 140 000 ans. L'original est conservé au musée Rockefeller, un moulage est exposé au musée d'Israël.

Au Paléolithique moyen les Néandertaliens et les hommes anatomiquement modernes du Moustérien se trouvent simultanément en Palestine. Des vestiges de ces derniers sont découverts dans les grottes de Es Skhul et de Qafzeh et des fossiles associés à l'homme de Néandertal sont trouvés sur les sites de Tabun, Amud (de) et Kébara.

Es Skhul, l'une des quatre grottes de Nahal Me’arot sur le mont Carmel au sud d'Haïfa, est fouillé initialement sans résultat par Dorothy Garrod en 1928, puis par Theodore D. McCown (de) en 1931 et 1932, et fournit les restes d'une dizaine d'individus datés d'environ 80 000 à 130 000 ans.

Qafzeh, à 2,5 km au sud de Nazareth en Galilée dans le nord d'Israël, est découvert en 1933 par René Neuville et fouillé entre 1965 et 1979 par Bernard Vandermeersch rejoint par Ofer Bar-Yosef. Le site livre un nombre important de sépultures datées d'environ 90 000 à 100 000 ans.

La grotte de Tabun, autre grotte du Nahal Me’arot, est découverte et fouillée par Dorothy Garrod de 1929 à 1934. Arthur Jelinek dirige entre 1967 et 1972 les fouilles des couches inférieures attribuées au complexe Acheuléo-Yabrudien. Elles sont à nouveau examinées dans les années 1990 par Avraham Ronen (he). Les couches moustériennes révèlent la sépulture d'une femme de Neandertal datée d'environ 80 000 à 120 000 ans conservée au musée d'histoire naturelle de Londres.

Outre Mugharet el-Zuttiyeh, le Nahal Amud recèle d'autres grottes, notamment la grotte d'Amud (de) dans laquelle l'équipe des archéologues japonais Hisashi Suzuki et Fuyuji Takai a découvert au cours des années 1960 de nombreux vestiges de la culture moustérienne et notamment la sépulture d'un Homme de Néandertal d'environ 1,80 m, à la capacité crânienne de 1 740 cm3 et qui aurait atteint 25 ans.

La grotte de Kébara se trouve sur le versant ouest du mont Carmel, dans la réserve du Ramat HaNadiv (en) à proximité de Zikhron Yaakov, à une dizaine de kilomètres au nord-est de Césarée. Elle est découverte par Moshe Stekelis en 1929 et fouillée par Dorothy Garrod et Francis Turville-Petre dès le début des années 1930. Les résultats les plus significatifs sont obtenus par l'équipe franco-israélienne de Bernard Vandermeersch et d'Ofer Bar-Yosef en 1983 avec la découverte de « Moshe », le squelette de néandertalien le plus complet trouvé à ce jour, datant d'environ 60 000 ans et associé à l'industrie moustérienne. Selon Vandermeersch et Bar-Yosef, les néandertaliens de Kébara seraient venus d'Europe.1280px-Tel_Ubeidiya.JPGRoyaumes_autour_d'Israel_en_830.svg.png

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