Chroniques de la présidence Trump

in #news7 years ago

Président Trump et la « grenade » Bannon
Steve Bannon a été prié de quitter la Maison Blanche, vendredi. Mais le désormais ancien conseiller stratégique conserve toute sa capacité de nuisance.

LE MONDE | 20.08.2017 à 06h43 • Mis à jour le 20.08.2017 à 07h35 |
Par Gilles Paris (Washington, correspondant)
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C’est à croire qu’il lui a rendu service. Depuis que Stephen Bannon a été prié de quitter la Maison Blanche, vendredi 18 août, Donald Trump ne cesse de trouver du talent à son ancien idéologue en chef et lui promet sur son compte Twitter le plus beau des avenirs.

Les « médias bidons » n’ont qu’à bien se tenir, a assuré, samedi, le président, compte tenu de la « compétition » que le site ultranationaliste Breitbart News, dont Stephen Bannon a repris immédiatement les commandes, va leur imposer. « Il sera même encore meilleur qu’avant », a-t-il ajouté. « Steve » ne le remerciera jamais assez.

Il faut dire que l’ancien conseiller stratégique de la Maison Blanche a toutes les apparences de la grenade constamment dégoupillée et une capacité de nuisance qui ravive une formule prêtée à l’ancien président Lyndon B. Johnson à propos du directeur du FBI, J. Edgar Hoover, célèbre pour ses dossiers confidentiels. « Il vaut mieux l’avoir à l’intérieur de la tente et qu’il pisse dehors, qu’à l’extérieur et qu’il pisse dedans », avait estimé avec beaucoup de pragmatisme le président selon la légende.

Stephen Bannon a été poussé dehors parce qu’il ne s’était manifestement pas montré bon camarade avec ceux qui ne pensaient pas comme lui à la Maison Blanche. Il estimait ainsi cette semaine, au cours d’une discussion avec l’animateur d’un site de gauche – il a assuré après coup qu’elle aurait dû rester confidentielle –, que ces derniers étaient incapables de fermeté et qu’ils « se pissent dessus » (décidément) face à la Chine.

Marée de départs
Pour autant, Donald Trump ne voudrait manifestement pas que son ancien conseiller ne conçoive un quelconque ressentiment du fait de son départ. D’autant qu’il n’a depuis à la bouche que les mots de « guerre » et de « combat », bien sûr contre tous ceux qui voudraient se mettre en travers de la présidence Trump.

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